Lettre de nouvelles janvier 2010
par
Devenir un disciple du Christ
Imprégnés de la vie du Christ et de son amour pour les autres, les disciples sont ceux qui veulent vivre comme il a vécu. Pendant la vie publique de Jésus, une foule de disciples marchait derrière lui. Ils l’ont suivi d’un endroit à l’autre pour entendre son enseignement. Certains d’entre eux ont continué à le suivre jusqu’à la fin, aux heures les plus sombres de la croix et de la mort. Mais ceux-là étaient peu nombreux. Beaucoup l’ont quitté au cours du chemin ou au bout d’un moment. Pour celui qui veut marcher avec lui, l’appel du Christ est radical, sans équivoque. Il demande de « renoncer » à soi-même. C’est un mot difficile pour la mentalité d’aujourd’hui. Cela ne veut pas dire qu’il faut renier ce que l’on est. Il s’agit de renoncer à cette partie de soi-même qui va à l’encontre de la vie du Christ et son enseignement. Avec le verset 25, on comprend clairement que la perte de soi n’est pas demandée par Jésus. C’est plutôt une invitation à se réaliser en le suivant véritablement. Ce n’est pas par une attitude tiède et indolente mais seulement avec tout son cœur et toute sa force que le disciple pourra suivre le chemin du Maître. La croix dont parle Jésus ici est celle de « tous les jours » que chacun est appelé à porter. Jésus sait que ses disciples devront faire face à de multiples épreuves et difficultés. Il les encourage à avoir de l’audace, à relever le défi, à se donner sans avoir peur de souffrir pour l’Évangile et à trouver ainsi une vie en plénitude. En effet, si l’on marche sur la trace du Christ, aujourd’hui comme au temps des Apôtres, il est inévitable de devoir aller à contre-courant et, à certains moments, de devenir un « signe de contradiction » dans la société. Par peur de perdre la face ou la sécurité, va-t-on reculer devant les divers obstacles, ou aller de l’avant avec confiance, audace et don de soi ? Le Christ lui-même n’a pas subi la souffrance passivement mais s’est donné pour les autres. Il est vrai que son appel est exigeant. Pourtant, à celui qui se donne à cause du Christ et de l’Évangile, la joie et la récompense promises sont offertes au centuple (voir Marc 10,28-30). Christian Apel
Commentaires